Pour qu'une profession puisse être autonome scientifiquement, il faut qu'elle soit en mesure de s'autoévaluer. Aujourd'hui, faute de suffisamment de chercheurs ostéopathes, l'ostéopathie n'a pas encore la capacité d'effectuer cette mission et donc de justifier auprès des patients et des pouvoirs publics de son efficacité. Le cursus de formation en ostéopathie a toujours eu pour vocation de former des praticiens et non des chercheurs. Nous pensons que cela doit évoluer en améliorant l'identité scientifique des étudiants à la fois par la formation, mais aussi en utilisant comme modèles leurs formateurs qui vont se former à l'université. Afin d'identifier les champs de recherche qui seront nécessaires à l'amélioration de la qualité d'une consultation en ostéopathie, nous avons mis au point une grille d'analyse sous forme de modèle qui a vocation à repérer les relations possibles entre un ostéopathe, un patient et l'ostéopathie. À partir de ce modèle, nous proposons d'abord une adaptation du cursus en méthodologie de recherche en hybridant la formation. Ensuite, nous proposons d'intégrer le diagnostic ostéopathique dans un processus d'ingénierie afin d'identifier les moments précis pour lesquels un apport scientifique est requis. |