L’impact physiologique de l’ostéopathie au sens large tout comme les effets spécifiques de certaines manipulations et leurs mécanismes sous-jacents restent à établir. Parmi les modalités possibles, les manipulations ostéopathiques dites viscérales (MOV) font preuve d’un certain intérêt dans la communauté professionnelle. L’objectif de cette étude est d’explorer les effets de MOV visant le péricarde sur la variabilité de la fréquence cardiaque (VFC), reflétant la modulation du système nerveux autonome (SNA).

Soixante-quatre participants (29,3 ± 3 ans) ont été recrutés et assignés dans un groupe contrôle sans intervention ou aléatoirement dans un groupe expérimental recevant les MOV péricardiques, ou un groupe recevant des manipulations simulées (MS). Le ratio hommes/femmes était de 1:3 dans chaque groupe.

L’analyse temporelle de la VFC n’a révélé que peu de différences significatives. Quant à l’analyse fréquentielle de la VFC, une diminution significative de hautes fréquences (HF) de 8,9 ± 2,72 % au jour-2 et de 12,4 ± 3,11 % au jour-3 et une augmentation significative de 15,9 ± 3,15 % au jour 1, de 8,9 ± 2,71 % au jour 2 et de 12,5 ± 3,11 au jour 3 ont été observée pour les bandes de basses fréquences (BF) à chaque session intra-groupe MOV et en comparaison avec le groupe MS.

Cette étude pilote est la première à rapporter des effets immédiats et une période de rétention des effets sur des paramètres de VFC suite à des MOV visant le péricarde. Ces résultats suggèrent que les MOV pourraient exercer une action sur la modulation du SNA.